N° PA00091885 - Ancienne abbaye bénédictine Saint-Pierre
Mis à jour le 16-05-2023
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
Recensement immeubles MH
Propriétaire :
propriété de la commune
Siècle :
11e siècle ; 12e siècle
Date :
1926/09/18 : inscrit MH ; 1927/05/21 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr
Détails :
Ancienne église abbatiale : inscription par arrêté du 18 septembre 1926 ; restes du cloître (cad. E 1397, 1398, 1400, 1409, 1413 à 1417, 1419, 1423 à 1426) : inscription par arrêté du 21 mai 1927
Historique :
La fondation de cette abbaye ou monastère de femmes remonte, selon la tradition, à 665 ou 670 et doit être attribuée aux comtes d'Auvergne. Les bâtiments qui la composaient ont subi de grandes transformations, tant avant qu'après la Révolution. Il reste encore des vestiges du cloître qui doit dater de la fin du 12e siècle ou du début du 13e. Le cloître avait la même ordonnance sur les trois faces Est, sud et ouest. La quatrième face était constituée par le mur même de l'ancienne église qui pouvait être une église basse ou un sanctuaire réservé aux religieuses. Le cloître proprement dit était constitué d'une série d'arcatures séparées entre elles par un trumeau renforcé d'un contrefort. £L'église est un édifice des 11e et 12e siècle, modifié depuis le 17e. Hormis le clocher de 1830, l'ensemble présente un grand intérêt du fait des nombreux éléments qui le composent, comme un colonne gallo-romaine entre le choeur et son collatéral. L'architecture intérieure reflète le roman auvergnat. L'église, orientée, comporte une nef à quatre travées flanquée de deux collatéraux, un transept dont les bras font saillie et un choeur semi-circulaire. Il n'y a pas de déambulatoire, mais, de chaque côté du choeur, un collatéral l'encadre jusqu'au sanctuaire où il est arrêté par un mur droit. C'est, à la fin du 11e siècle, une disposition assez fréquente dans les églises bénédictines. Chapiteaux sculptés (feuillages, palmettes). Les arcades qui font communiquer la nef avec les collatéraux sont d'une courbe à peine brisée et légèrement en fer à cheval, et sont reçues par de lourds piliers rectangulaires constitués d'un blocage, ce qui pourrait laisser présager qu'il s'agirait de parties attribuables à l'époque carolingienne. £La façade sud est complétement masquée par des maisons particulières qui, avant 1789, faisaient partie des bâtiments conventuels. Dans l'une d'elles, on retrouve une partie du cloître assez bien conservée avec un chapiteau à personnages et des vestiges de fresques.