N° PA00092116 - Château d'Effiat
Mis à jour le 16-05-2023
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
recensement immeubles MH
Propriétaire :
propriété d'une personne privée
Auteur :
Métezeau Clément (architecte) ; Mollet André (jardinier) ; Lemercier Jacques (architecte)
Siècle :
17e siècle
Date :
1980/06/06 : inscrit MH ; 2004/03/10 : classé MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr
Détails :
Façades et les toitures du bâtiment des communs (cad. E 554) : inscription par arrêté du 6 juin 1980 - Le château ainsi que les jardins avec les douves, le portail d'entrée, le nymphée, les terrasses, la chapelle, une partie des communs et la ferme (cad. E 501 à 507, 556, 557, 1009, 1010, 1098) : classement par arrêté du 10 mars 2004
Historique :
"Le château d'Effiat appartenait à Gilbert Antoine Coiffier Ruzé, ami de Richelieu, conseiller du roi en 1625 et dont les terres furent érigées en marquisat en 1627. Il devint maréchal de France en 1631. Il conçoit pour Effiat un vaste projet liant urbanisme, architecture, agriculture, réseaux de communication, encadrement militaire et religieux. Il projette de créer à Effiat une ville nouvelle au tracé géométrique, faisant appel à de grands architectes comme Jacques Lemercier, Clément Metezeau et au jardinier du roi, André Mollet. Les travaux furent menés en deux campagnes, de 1626 à 1628, puis de 1630 à 1632 pour l'embellissement du château, la construction d'une église, du collège de l'oratoire et d'un hôpital. A sa mort, les travaux du château furent poursuivis, mais le projet de ville fut abandonné. £Le château est constitué par un grand corps de logis rectangulaire, terminé par deux pavillons saillants sur les faces principale et postérieure. Deux ailes placées dans le prolongement du corps de logis flanquaient primitivement les deux pavillons, mais ont été détruites. Le château occupe le milieu d'une enceinte rectangulaire limitée par un canal formant douves. L'entrée de la cour d'honneur est marquée par une porte monumentale en pierre précédée d'un pont-levis. A l'opposé de l'entrée, faisant fond au parterre sur lequel donne la façade postérieure, subsiste une terrasse sous laquelle est disposée une grotte flanquée d'escaliers ; le mur est garni de niches. La façade du château présente une ordonnance classique comprenant un ordre colossal de pilastres doriques englobant le rez-de-chaussée et le premier étage, un attique décoré de petits pilastres surmonte la corniche de l'ordre colossal. Les fenêtres étaient garnies primitivement de meneaux en pierre dont il subsiste les traces. Les pavillons et la façade postérieure de même ordonnance que la façade principale, sont restés inachevés, hormis la façade postérieure du pavillon de gauche. Les communs et la ferme datent du second quart du 17e siècle."